Laure et Pierre Fabre

Une histoire de famille

Le domaine situé à la limite du vignoble de Gaillac est installé depuis près de 5 siècles dans la région. La commercialisation sous le nom de Gayrard débute dans les années 1950 lorsque Maurice Gayrard commence la production et la vente de ses vins à la propriété. À l’époque, le vigneron est pionnier, la reconnaissance d’une appellation “Gaillac” en rouge ne débute qu’en 1970. Le vignoble familial se développe peu à peu pour atteindre 13 hectares de vignes.

La crise des années 1990, n’épargne pas le milieu viticole, le travail de la vigne est alors mis de côté, le gouvernement met en place des dispositifs pour aider les vignerons à se reconvertir dans l’agriculture. Le domaine est transformé en ferme céréalière, le blé a remplacé le raisin, et les 13 hectares se sont élargis à 60 hectares. 30 ans plus tard, Pierre Fabre, petit fils de Maurice et accompagné de sa compagne, Laure Gros décident de reprendre le cours de l’histoire du domaine. Ils replantent la vigne et chaque année réinvestissent leurs efforts dans la plantation de nouvelles parcelles. Le travail est titanesque, mais en vaut la chandelle. En 2018, ils font l’acquisition des vignes de l’ancien “Château Moussens” situé à quelques kilomètres, leur permettant de travailler, cépages autochtones et vieilles vignes, sur un terroir différent.

Le domaine s’étend maintenant sur une trentaine d’hectares et est labellisé en Biodynamie depuis 2019. Les 8 hectares de vignes qui entourent la propriété familiale à Capendut sur le plateau calcaire aux sols peu profonds, caillouteux, permettent de produire les vins blancs et rosés. Les 20 autres hectares situés à 7 kilomètres sur la commune de Cestayrol sur coteau argilo-calcaire plus profonds produisent les vins rouges riches et complexes.

Nous avons à coeur de faire connaitre l’héritage ampélographique de notre appellation Gaillac

Une démarche écologique et respectueuse de l’environnement

Les deux vignerons passionnés et amoureux de la nature cherche à recréer un peu plus l’équilibre naturel entre sol, flore et faune à l’aide de pratiques respectueuses de l’environnement : utilisation d’engrais naturels permettant d’apporter nourriture au sol, concoctions artisanales de tisanes à base de plantes, confusion sexuelle pour préserver la vigne des maladies et des parasites… Sur le reste de la propriété, le couple développe la culture des plantes, des céréales les plus adaptées à leur terroir : arbres truffiers, oliviers, lavande et céréales destinées aux voisins éleveurs de bétails. 

L’amour du cépage

Pour eux, les cépages autochtones représentent leur identité. Ils sont convaincus que leur typicité fait de leur vignoble une grande appellation aux qualités inimitables. Ils vinifient le braucol, le duras et le Loin de l’oeil des cépages aux personnalités affirmées. Les influences océaniques et méditerranéennes dont jouit l’appellation leur permet de travailler des cépages internationaux pour proposer des vins plus accessibles. Ils mettent à l’honneur la syrah, et le sauvignon dans des cuvées travaillées en mono-cépages.